Ressources biologiques et alimentation

Le secteur agro-alimentaire français représente 20% des émissions françaises et l’augmentation des flux internationaux alimentaires ne fait qu’augmenter ce chiffre. L’agriculture est le principal facteur de perte de biodiversité, et les cultures font face à des problèmes de durabilité chaque jour plus prépondérants. Tous ces facteurs nous obligent aujourd’hui à repenser nos systèmes pour subvenir aux besoins croissants de la planète.

Dans sa présentation, Pierre-Marie Aubert introduit les enjeux de la transition du système alimentaire en termes d’émission, de volume, de géographie et de conséquences socio-économiques. Il présente également des résultats du scénario TYFA (Ten years for agro-ecology in Europe) qui propose de réfléchir à cette transition par l’agro-écologie. Ces réflexions sur l’agro-écologie font écho aux expériences racontées par Maxime de Rostolan, dans son combat pour une agriculture responsable chez Fermes d’Avenir et par son expérience en permaculture.

En effet, le modèle actuel d’agriculture intensive, dite conventionnelle, qui correspond à une utilisation massive d’intrants, engrais ou pesticides, et à une mécanisation à large échelle arrive aujourd’hui à ses limites. Celui-ci fait face à des problèmes d’appauvrissement des sols, et à la nécessité de changer notre régime alimentaire et le décarboner. Réduire l’usage des pesticides, promouvoir l’agriculture biologique et locale, rendre obligatoire l’étiquetage nutritionnel, réduire sa consommation de viande pour limiter les émissions carbone de notre alimentation, sont des leviers possibles pour initier une transition du secteur agro-alimentaire. Mais attention, ceux-ci ne peuvent être pensés sans prendre en compte l’impact qu’aurait ce changement de régime pour les agriculteurs et les éleveurs.

Pierre-Marie Aubert

Réflexion sur les limites de ressources biologiques : biomasse et partage des terres, entre nourriture et énergie

La gestion des ressources biologiques est un des grands enjeux de la durabilité de nos sociétés. Un partage des terres entre production de nourriture (pour les Hommes et les animaux), préservation de la diversité et production de biocarburant est donc nécessaire.

Coordinateur de l’initiative Politiques publiques pour l’agriculture européenne de l’IDDRI. Ses activités portent sur les interactions entre développement agricole, sécurité alimentaire et conservation de la biodiversité à trois échelles différentes : nationale, régionale et mondiale. En parallèle de ses activités à l’IDDRI, il enseigne également à Sciences Po Paris, à AgroParisTech et à l’Université de Paris Sud. Il est également membre du Conseil d’Orientation de la Société Française d’Économie Rurale.

Maxime de Rostolan

Devenir acteur du changement par des initiatives locales qui améliorent le niveau de vie et le respect de l’environnement.

Ingénieur en environnement, pédagogue de la gestion de l’eau et créateur d’une ferme expérimentale pour démontrer les bienfaits de l’agroécologie, Maxime de Rostolan a lancé la Bascule, un lobby citoyen qui s’est fixé pour but d’accélérer le changement en s’appuyant sur la gouvernance participative. Pour cet écologiste engagé, repenser la démocratie est une condition essentielle pour inventer le monde de demain.

Ingénieur en environnement, pédagogue de la gestion de l’eau et créateur d’une ferme expérimentale pour démontrer les bienfaits de l’agroécologie, Maxime de Rostolan a lancé la Bascule, un lobby citoyen qui s’est fixé pour but d’accélérer le changement en s’appuyant sur la gouvernance participative. Pour cet écologiste engagé, repenser la démocratie est une condition essentielle pour inventer le monde de demain.


La fin de l’agriculture intensive est-elle possible ?

Un atelier animé par Sophie Danlos – directrice de l’association Fermes d’Avenir

L’atelier proposait d’examiner les limites de l’agriculture conventionnelle et d’explorer les opportunités permises par le développement de l’agroécologie. L’atelier se basait sur la présentation d’exemples précis de fermes expérimentales, en quête d’une formule alliant respect de l’environnement et rentabilité économique permettant aux agriculteurs de vivre décemment de leur travail. L’ambition est grande : créer un nouveau modèle agricole, plus attractif et plus sobre.

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Quel régime alimentaire pour demain ?

Un atelier animé par Jean-Christophe Bureau

Notre alimentation et ses modes de production sont un des facteurs majeurs du changement climatique et sont à l’origine de problèmes environnementaux, sanitaires et sociaux majeurs, tels que la surexploitation des ressources en eau ou l’obésité. On s’intéresse ici aux enjeux et questions posées par la nécessaire transformation des méthodes agricoles et de nos régimes alimentaires.

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