L’impact environnemental de nos vêtements

Juste derrière le logement, l’alimentation et le transport, le secteur de l’habillement est la quatrième plus grande source d’émissions de CO2 en Europe. Étonnant ? Pas tant que ça si l’on considère tout le cycle de vie d’un vêtement et quand on sait qu’il faut 7500 litres d’eau rien que pour produire un jean.

Pour limiter l’impact environnemental de nos vêtements de nombreuses solutions détaillées dans cette fiche sont possibles comme acheter certaines matières, acheter moins de vêtements ou encore les revendre car augmenter d’une année la durée de vie d’un vêtement réduit son empreinte de 25%.

Nos vêtements, de gros émetteurs !

Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’industrie textile est la quatrième plus grande source d’émissions de CO2 en Europe, après le logement, l’alimentation et le transport. Elle oscille entre la deuxième et la quatrième plus grande source d’émissions mondiales, selon les sources.

Sa contribution s’élève à plus de 1.2 milliards de tonnes équivalent CO2, soit plus que l’ensemble des émissions de transport maritime et aérien international combinés, et se répartit selon différentes étapes.

D’où viennent ces émissions ?

  • Matières premières (43% des émissions attribuées à l’industrie textile) : Culture des fibres naturelles, récolte, et emballage. Pour les fibres synthétiques, extraction du pétrole et transformations pour arriver jusqu’au fil.
  • Fabrication et teinture (48%) : Confection du tissu, fabrication du vêtement textile, avec prise en compte du transport entre chaque étape, ainsi que les déchets générés.
  • Assemblage, distribution et utilisation (8.7%) : packaging des produits, transport jusqu’au lieu de vente, consommation en énergie des points de vente et de la consommation.
  • Fin de vie (0.3%) : Incinération ou recyclage, transport associé.
Make Fashion Circular report, Ellen MacArthur Foundation, 2017

Sans compter la consommation d’eau pour la culture du coton en amont de la chaîne de production (il faut par exemple 7500 litres d’eau pour produire 1 jean) et pour les lavages successifs des vêtements pendant leur usage !

Que faire pour limiter cet impact ?

  • Les marques et les pouvoirs publics ont un immense et indispensable rôle. Ils mettent peu à peu en place des plans d’actions, comme l’affichage environnemental, qui indique sur le produit une note de A à E, basée sur 9 critères (émission de gaz à effet serre, consommation d’eau, impact sur la biodiversité, etc.).
  • Le consommateur a également une large marge de manœuvre :
    • Acheter peu et utiliser plus souvent ce qu’on a déjà.
    • Porter des vêtements de seconde main, qui permet de réutiliser la matière déjà créée. 
    • Privilégier certaines matières qui polluent le moins, comme le lin, le chanvre, le lyocell, les matières recyclées (laine, polyester…).
    • Revendre ses vêtements : en étendant d’une année la vie de votre vêtement, son empreinte est réduite de 25% !

Conclusion

L’impact de nos vêtements sur l’environnement est plus important que ce que l’on peut imaginer, que ce soit en termes d’émissions carbone tout au long du cycle de vie du produit ou en termes d’utilisation de ressources notamment de ressources en eau. 

À nous de changer nos habitudes : En achetant moins de vêtements, en portant des vêtements de seconde main, en portant des matières moins polluantes ou encore en donnant une seconde vie aux vêtements dont nous ne voulons plus. À nous aussi de faire pression sur les pouvoirs publics et sur les marques pour qu’ils prennent davantage de mesures et informent mieux les consommateurs.

Sources :

  1. A new textiles economy: Redesigning fahion’s future
  2. HappyNewGreen
  3. GayaSkin
  4. Le Monde
  5. Business Insider

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